Aujourd'hui près de 4,5 millions de français n'ont plus accès à une couverture de frais de santé

En raison de la conjoncture économique et sociale, la protection sociale obligatoire ne suffit plus à garantir à l’usager une couverture santé suffisante. Le rôle des complémentaires et des mutuelles est donc primordial pour préserver notre système de solidarité, d’entraide et de prévoyance. Mais désormais leur coût représente un des tout premier poste de dépense des Français. Bien qu'à l'origine il s'agit d'un système basé sur la solidarité, dans les faits, on se rend de plus en plus compte que le choix d’accès à la santé revient de plus en plus aux assurés ... quand ils le peuvent.

Pourtant, malgré une hausse du plafond et un élargissement de l’assiette de la CMU Complémentaire (CMU-C) et la création de l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), aujourd’hui, plus de 4 millions de Français n’ont pas de couverture complémentaire et près d’1 français sur 2 reporte certains soins.

Ce que l'on appelle communément le “reste à charge” en matière de dépenses de santé, reste dans l'ensemble assez stable pour les ménages, malgré un pouvoir d’achat qui est en baisse. 

Cependant cette stabilité ne vaut pas pour tous les ménages et pour toutes les situations. Le “reste à charge” augmente considérablement quand il s’agit de frais dentaires, d’optique ou d’audio-prothèses, pour lesquels des disparités et une pratique tarifaire opaque ont souvent été dénoncés. 

Espérons que la réforme du 100% santé donnera accès à tous les Français à des soins de qualités.

En conséquence, le report de soins qui touchait jusqu’à 1 français sur 2 (53%), selon un rapport d’enquête menée sur les professionnels de santé libéraux,  qui précisait également que près d’1 patient sur 4 était contraint de négocier le coût des soins, ce qui pourrait être bouleversé pas la mise en place du 100%.

Lors d'un sondage récent de la Fédération hospitalière de France (FHF), celui-ci révèle que les français restent très attachés à leur système de santé et à son principe de solidarité, mais qu'ils constatent qu'il se développe de plus en plus des inégalités sociales, notamment en fonction des niveaux de revenus.

A ce titre, 92% des français pensent ainsi que l’argent donne droit à une meilleure qualité des soins. Pourtant, il existe aujourd’hui pour les assurés l’opportunité d’ajuster ses garanties santé au plus proche de ses besoins (soins dentaires, optique, hospitalisation,…).